Le rituel «Danser avec les morts» pourrait aider à propager la peste

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L'épidémie actuelle de peste à Madagascar a tué plus de 100 personnes, et les responsables affirment qu'une tradition vieille de plusieurs siècles pourrait augmenter le risque de propagation, selon les informations.

La tradition, appelée «famadihana» en malgache, est parfois appelée «danser avec les morts», «tourner les os» ou «tourner le corps», selon Newsweek. Il s'agit d'exhumer les corps des morts, de les recouvrir de tissu frais puis de danser avec les cadavres enveloppés avant de ramener les restes dans leurs tombes. La tradition est pratiquée dans la région centrale de la nation insulaire, sur les hauts plateaux du pays.

Mais retirer les corps infectés des tombes constitue une menace.

"Si une personne meurt de peste pulmonaire et est ensuite enterrée dans une tombe qui est ensuite ouverte pour une famadihana, les bactéries peuvent toujours être transmises et contaminer quiconque manipule le corps", a déclaré Willy Randriamarotia, chef de cabinet au ministère de la Santé de Madagascar. l'Agence France-Presse (AFP), une organisation internationale de presse.

La peste est causée par la bactérie Yersinia pestis. La forme la plus courante de la maladie est la peste bubonique; cela se produit lorsque Y. pestis pénètre dans le corps et se déplace vers les ganglions lymphatiques. Ces ganglions lymphatiques s'enflamment et sont appelés «bubons», selon l'Organisation mondiale de la santé. Si la peste bubonique n'est pas traitée, les bactéries peuvent se propager aux poumons, provoquant la peste pneumonique. Cette forme de la maladie peut se propager dans l'air, selon l'OMS.

Le gouvernement malgache a publié des règles stipulant que les corps des victimes de la peste ne peuvent pas être enterrés dans des tombes qui peuvent être rouvertes. Cependant, les médias locaux ont rapporté plusieurs cas d'exhumation secrète de tels corps, a rapporté l'AFP.

Lors d'une cérémonie de famadihana dans une communauté située près de la capitale du pays, une femme a déclaré à l'AFP: "Je pratiquerai toujours le détournement des os de mes ancêtres - peste ou pas de peste. La peste est un mensonge."

Depuis le début de l'épidémie en août, près de 1 200 cas de maladie mortelle ont été signalés dans le pays, selon un rapport du 23 octobre du bureau des affaires humanitaires des Nations Unies et du gouvernement malgache.

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